dimanche 23 janvier 2011

Qui est Mustapha Ben Jaafar ? (part 1)


D'après Wikipédia ( 23 janvier 2011)


Mustapha Ben Jaafar (مصطفى بن جعفر), né en 1940 à Tunis (quartier de Bab Souika)[1], est un homme politique et médecin tunisien.

Biographie

Orphelin de père à cinq ans, ce sont ses cousins, qui militent au sein du Néo-Destour, qui l'initient à la cause nationaliste[1]. Après des études secondaires au Collège Sadiki, de 1950 à 1956, il rejoint quelques années plus tard le Néo-Destour, parti au pouvoir ; il milite également au sein de l'Union générale des étudiants tunisiens alors qu'il étudie la médecine en France et ce jusqu'en 1968[1]. Choqué par le limogeage du ministre Ahmed Ben Salah en 1969 puis par l'échec du congrès du parti au pouvoir (devenu entre temps le Parti socialiste destourien) en 1970, Ben Jaafar rentré de France contacte des dissidents du parti, réunis autour d'Ahmed Mestiri, et participe à la fondation de l'hebdomadaire Erraï (L'Opinion) et du Conseil des libertés en 1976, ancêtre de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH)[1].

Membre fondateur du Mouvement des démocrates socialistes en 1978, il occupe dans le même temps le poste de professeur à la faculté de médecine de Tunis, tout en étant chef du service de radiologie à l'Institut Salah-Azaïz puis au CHU La Rabta à Tunis dès 1981[1]. C'est dans ce contexte qu'il fonde le syndicat des médecins hospitalo-universitaires en 1977. Entré en conflit avec le patron du MDS, Mohamed Moada, Ben Jaafar et d'autres membres du bureau politique sont exclus du parti à l'occasion du congrès organisé en 1992[1]. Vice-président de la LTDH de 1986 à 1994, il fonde son propre parti, le Forum démocratique pour le travail et les libertés1994 et participe à la création du Conseil national des libertés en Tunisie quatre ans plus tard[1]. (FDTL), en

Après la légalisation du FDTL en 2002, il parvient à organiser le congrès fondateur en 2009, quelques mois avant l'élection présidentielle du 25 octobre 2009 auquel il décide de se présenter. Même si le président en place, Zine el-Abidine Ben Ali, semble assuré de remporter l'élection, Ben Jaafar déclare au journal Le Monde que « ne pas participer à ce scrutin, ce serait déserter »[2]. Sa candidature est rejetée le 27 septembre par le Conseil constitutionnel au motif qu'il ne remplit pas la condition selon laquelle un candidat doit être le chef élu de sa formation depuis au moins deux ans[3].

Le 17 janvier 2011, il est nommé ministre de la Santé publique dans le gouvernement d'union nationale formé à la suite de la révolution de jasmin entraînant la chute et la fuite du président Ben Ali.

Le 18 janvier 2011, alors que le peuple tunisien manifeste son mécontentement contre la nomination de ministres issus du gouvernement déchu, il démissionne en signe de protestation contre le maintien d'éléments du parti au pouvoir.

Marié à une Française, Ben Jaafar est père de trois garçons et d'une fille[1].

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